samedi 3 janvier 2015

2015 nous ouvre ses bras!





Je profite de la fin d'un 1/3 temps du 1/4 de finale des championnats du monde junior de hockey (bah oui, on est au Canada ou pas!) pour vous souhaiter à tous, et au nom de la famille, une très belle année 2015! On vous souhaite une santé de fer et beaucoup de réussite dans tous vos projets.

De notre côté, nous quittons une année qui a été riche en évènements pour une année plus tranquille. Enfin, normalement... (Non Maman, ne fait pas de crise cardiaque, on ne bouge plus :) ). Mais ça ne veut pas dire qu'elle sera moins intéressante!

Cela fait donc 6 mois que nous sommes ici, 6 mois qui sont passés à une allure folle! Mais un sentiment étrange d'être ici depuis plus longtemps...
On ne va pas se le cacher, le bilan de ces 6 mois est positif! Tout n'est pas rose, mais c'est positif ;)
Nous avons passé 2 belles semaines en bord de mer sous une chaleur caniculaire (si si), nous avons acquis une chouette maison, nous nous sommes bien installés, nous avons pu profiter de notre été pour découvrir le coin, la rentrée de Lana s'est bien passée (et ça se passe toujours bien), Maélie s'éclate à la garderie (même si elle ne voulait pas y aller au début), nous avons eu la visite de nos parents, j'ai un boulot sympa, on fait pleins de belles rencontres, nous sommes bien entourés, que ce soit par l'association (AMRC) ou les autres immigrants et il tombe de la neige à ne plus savoir qu'en faire. Ce dernier point va d'ailleurs devenir un point noir d'ici peu car on ne va vraiment plus savoir où la mettre...

Nous nous sommes bien adaptés à la vie ici, même si ça pique sévère le matin depuis quelques jours (-20 ressenti à -30). La vie y est douce, la mer côtoie les forêts, les rivières et les lacs, les gens sont très accueillants, toujours prêt à nous aider et ils sont très curieux de notre parcours.
Petite anecdote: devant le regard effaré de certains canadiens quand on leur disait que nous n'étions pas en vacances ici mais bien installés, on a cru qu'on nous avait caché des choses sur le coin et qu'il y avait un loup quelque part!
Bon au final rien de tout ça, les gens sont justes plus habitués aux jeunes qui partent dans l'ouest et les seules arrivées sont souvent des gens du coin qui reviennent s'installer après un exil ou ceux qui ont de la famille par ici.
C'est aussi un peu ce que l'on cherchait: une place encore peu habituée aux immigrants, où l'on ne serait pas une famille d'immigrant parmi tant d'autres.

Le choix de venir dans la Baie des Chaleurs a étonné (et en étonne encore certains) mais nous ne le regrettons pas.
Les articles de presse sont peu élogieux sur le coin, sur l'emploi et le contexte économique (fermetures d'entreprise, ''haut'' taux de chômage). Il ne faut pas se le cacher, l'économie est moins florissante qu'à Moncton, mais je trouve la réalité du terrain bien différente et beaucoup moins sombre.
Beaucoup d'emplois ici sont saisonniers (pêche, tourisme) et il y a une certaine culture du chômage chez les jeunes dans le coin. Comme je le dit à beaucoup de potentiels immigrants, il y a du boulot pour les courageux! Et les employeurs en cherchent.
Ne vous fiez pas trop au nombre d'annonces d'emploi qui paraissent sur internet, vous ne verrez que celles qui ont une obligation de publication ou celles des employeurs qui n'ont vraiment trouvé personne. Ici, c'est à l'ancienne, tout au bouche à oreille!

Pour continuer sur le volet emploi, mais sur un plan plus personnel, je dois dire que j'ai été étonné de pouvoir trouver un emploi si facilement (et pas au salaire minimum). Le programme fédéral de placement m'y a grandement aidé et je n'aurai pu décrocher cet emploi sans ça. Il faut saluer le travail de l'AMRC, qui a poussé pour que nous puissions avoir des dérogations pour entrer dans le programme, celui-ci n'étant ouvert qu'aux immigrants arrivés depuis plus de 6 mois.
Ce programme m'a permis de me faire ma première expérience canadienne, si importante ici, et de faire mes preuves. Pour l'employeur, c'est tout bénef, ça ne lui a rien coûté pendant 6 semaines (le fédéral le subventionne) et il a pu me tester sur le terrain.

Du côté de Loe, ça avance également. Pas aussi vite qu'elle le souhaiterait (ah les femmes et la patience), mais un placement intéressant devrait arriver dans le courant du mois de janvier. Elle a fait le choix de ne pas prendre n'importe quel emploi afin de continuer à suivre ses cours d'anglais, ses formations à la chambre de commerce et afin d'avancer dans sa réflexion et ses prises de contact sur d'éventuelles futures activités.
Cela a également permis de limiter les frais de gardes des filles, ce qui n'est pas négligeable.


Comme je l'ai écrit au début du post, tout n'est pas rose!
En premier lieu, nous repartons totalement de zéro. Même si on le sait en arrivant, il est parfois compliqué de devoir tout re-apprendre et il faut savoir se montrer patient.

Au niveau langage, il faut se faire à l'idée que notre français est ''étranger'' ici. Certaines formules piquent souvent les oreilles (la conjugaison est simplifiée au max, les expressions sont des traductions anglaise mot pour mot) et il est facile pour nos filles de tomber là-dedans. On a donc un travail de suivi important à faire avec elles et ce n'est pas toujours simple.
On a également un travail important à effectuer sur notre vocabulaire et notre prononciation afin d'être compris (je parle bien du français là!). Une cliente francophone m'a d'ailleurs demandé hier de lui répéter une phrase en anglais pour qu'elle comprenne mieux...

Comme je l'ai dit dans un précédent billet, l'éloignement familial n'est pas toujours aisé. On sait qu'on ne sera pas présent pour les regroupements familiaux (Noël, mariages, anniversaires, décès...). Nous avons juste été confronté aux fêtes de fin d'année et même si on les a passé avec des amis (et qu'on a bien ri), ça n'avait pas la même saveur...

En parlant de saveur, c'est peut-être le point noir de notre immigration: la bouffe!!!
On en est à rêver de certains plats, aliments que l'on ne pourra trouver facilement ici: cassoulet, choucroute, magret de canard, bon fromage, saucisson...
Encore qu'en discutant, on commence à trouver les bonnes adresses pour se ravitailler sur certains produits. Et en cas d'extrême urgence, il y a la famille qui nous aide à tenir le coup avec des colis!
Mais bon, les séjours en France donneront lieu à des orgies je pense.



Vous m'excuserez si ce billet est un peu décousu. J'ai eu un peu de mal à jongler entre l'écriture et le match de hockey au cours duquel j'ai eu à exprimer une joie ''contenue'' un certain nombre de fois. Le Canada a en effet étrillé le Danemark sur le score de 8 à 0. Go Canada Goooooooo!




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